Pour la traditionnelle sortie annuelle de l’Académie, le jeudi 19 juin, le président Joël Dehais avait choisi la visite de trois lieux à la limite du Lot et Garonne et du Gers : Mézin qui a été la capitale française de la fabrication des bouchons de liège, Fourcès et Larressingle, deux sites médiévaux exceptionnels.
Mézin est l’un des meilleurs exemples de ces petites villes qui ont organisé notre territoire national depuis le XIIe siècle. Elle est née d’un prieuré bénédictin, mais son site remarquable en avait fait une cité défendue par des remparts, encore attestés aujourd’hui par une église fortifiée. La ville a toujours bénéficié de son commerce car elle est au point de contact entre la partie nord de l’Armagnac, l’avancée des Landes de Gascogne et la partie occidentale de l’Agenais, sans oublier que la rivière Gélise, affluent de la Baïse, permettait un commerce actif vers la Garonne par Lavardac et Barbaste. Au XIXe siècle et jusqu’au lendemain de la Première Guerre mondiale, Mézin a connu une activité considérable en devenant le grand centre français de fabrication des bouchons de liège, à l’origine parce qu’il y avait beaucoup de chênes-lièges à proximité. Cette activité a employé jusqu’à 2000 ouvriers dont plusieurs centaines à Mézin. Mézin comptait plus de 3000 habitants au début de la IIIème République, autour de 2500 dans l’entre-deux-guerres et un peu moins de 1500 aujourd’hui. Elle a été rendue célèbre au début du XXème siècle par Armand Fallières, président de la République de 1906 à 1913.
Le maire de Mézin, M. Jacques Lambert, vice-président de la communauté d’Albret, avait tenu à accueillir les participants sur la place de Mézin leur souhaiter la bienvenue et leur dire quelques mots de sa commune avant de laisser la suite à Mme Muriel Pagès, directrice du musée du liège et du bouchon. Elle a d’abord guidé les participants dans le centre de Mézin et dans l’église fortifiée du XIe siècle Saint-Jean-Baptiste, avant de faire visiter le musée du liège et du bouchon aussi original qu’intéressant. Cette visite a été très appréciée : ce petit musée est très bien conçu et présenté avec beaucoup de photos, des outils et des machines d’époque, montrant les techniques liées à l’industrie du bouchon, témoignant de ce que représentait cette industrie pour Mézin.
Fourcès est un lieu étonnant. Ce village de moins de 300 habitants est né autour d’une motte féodale, aujourd’hui arasée. Fourcès est donc un village médiéval circulaire organisé autour d’une place centrale et considéré comme un des plus beaux villages de France. C’est Michel Cardoze, ancien journaliste de télévision et présentateur de la météo dans les années 80 dont tout le monde se souvient, qui a accueilli les participants et qui leur à fait faire un tour de ce lieu exceptionnel où il s’est retiré : place avec ses maisons très anciennes à colombages, château., une visite passionnante grâce à la verve bien connue du guide et à sa passion pour ce lieu charmant et son histoire. Les participants ont déjeuné sur la place dans un petit restaurant mettant à l’honneur la cuisine du Sud-Ouest…
L’après-midi a été consacré à la visite de Larressingle petit village fortifié qui a conservé son aspect médiéval. Il a été jusqu’au XVIe siècle le lieu de résidence des évêques de Condom qui est à une dizaine de kilomètres. Le guide a fait faire un tour des fortifications de Larressingle bien conservées, puis à l’intérieur du château donjon, des quelques habitations anciennes en pierre dorée qui ont conservé leurs fenêtres à meneaux et l’église Saint-Sigismond à double nef datant des XIIe et XIIe siècles.
La traditionnelle sortie annuelle est un moment important dans la vie de l’Académie, une journée de convivialité partagée entre les membres, les épouses et les amis de l’Académie qui offre l’occasion de visiter des lieux et des monuments de la région dans les meilleures conditions




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